Intolérance au gluten : symptômes et diagnostic
Publié le 26 octobre 2021 14:46
Intolérance au gluten : qu'est ce que c'est ? Le gluten est une substance que l’on retrouve entre autres dans beaucoup de produits céréaliers. Largement consommés en France, les produits contenant du gluten peuvent entraîner des lésions intestinales chez les personnes intolérantes au gluten.
Bien que présent dans beaucoup de produits alimentaires, le gluten peut être redoutable chez les personnes intolérantes au gluten. Mais qu’est-ce qui fait que cette substance peut être si dangereuse ? Symptômes, causes et diagnostic, nous vous en disons un peu plus sur l’intolérance au gluten.
Qu’est-ce que le gluten ?
Le gluten est une substance collante que l’on retrouve dans beaucoup de produits céréaliers comme le pain ou les pâtes. C’est cette substance qui confère leur texture moelleuse à ces produits. Il s’agit en fait d’un ensemble de protéines de certaines céréales.
L’intolérance au gluten : une réaction auto-immune
Lorsqu’une personne intolérante au gluten ingère du gluten, son système immunitaire réagit contre la gliadine (protéine du gluten), en produisant des anticorps. Avec le temps, ces réactions auto-immunitaires endommagent la paroi intérieure de l’intestin. On parle alors de la maladie de cœliaque, cela a pour conséquence d’altérer la digestion, et de diminuer la qualité de l’absorption de nutriments tels que le fer, le calcium, l’acide folique, ou encore les vitamines.
Ne pas confondre allergie au gluten et intolérance au gluten
L’allergie au gluten se caractérise par une réaction quasi immédiate (dans les deux heures) après l’ingestion du gluten. Tandis que pour l’intolérance au gluten, l’apparition des symptômes se fait de manière progressive, mais les conséquences durent dans le temps. L’intolérance au gluten n'entraîne pas de risque immédiat, mais l’ingestion de gluten chez une personne intolérante entraîne la destruction progressive de la paroi intestinale.
Les symptômes de l’allergie au gluten peuvent être impressionnants et doivent être pris au sérieux. On retrouve par exemple des signes cutanés (rougeur ou pâleur, démangeaison, gonflement), des signes digestifs (crampes abdominales, vomissements), mais aussi des symptômes graves qui peuvent nécessiter une prise en charge médicale (difficulté respiratoire, œdème de Quincke, évanouissement).
Certaines personnes peuvent être également sensibles au gluten, sans être intolérantes ou allergiques au gluten.
Prévalence
D’après l’Association Française Des Intolérants Au Gluten, l’intolérance au gluten toucherait une personne sur cent, et seulement 10 à 20% des intolérants au gluten seraient diagnostiqués. Il n’est pas toujours évident de diagnostiquer une intolérance au gluten, c’est pourquoi on estime qu’en moyenne chez l’adulte, le diagnostic est posé environ 10 ans après l’apparition des premiers symptômes.
L’intolérance au gluten est trois fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Et elle est rare en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne.
Cause
La cause exacte de l’intolérance au gluten n’est pas connue. Il y a cependant une piste génétique : des études montrent que 95% des personnes intolérantes au gluten sont porteuses d’un ou deux gènes spécifiques. Il y aurait également plus de risques de développer la maladie si l’un des parents l’a également. En revanche, il est également possible de posséder les gènes qu’ont les personnes intolérantes au gluten, sans avoir la maladie.
Les personnes ayant une autre maladie auto-immune ou un diabète de type I seraient également plus à risque d’avoir une intolérance au gluten.
Symptômes
L’intolérance au gluten entraîne des signes marqués chez l’enfant, mais peut passer inaperçue chez l’adulte.
Chez le nourrisson, les premiers signes arrivent en général dans les semaines qui suivent l’introduction de farines dans le lait. Le bébé présente une diarrhée chronique (qui dure plus de deux semaines), avec des selles abondantes. Le bébé a également une diminution de l’appétit, perd du poids et est moins actif.
Pour les enfants, on observe également une diarrhée chronique, et une perte d’appétit. Il y a également d’autres symptômes comme des nausées et vomissements, des douleurs abdominales, des ballonnements. L’enfant perd du poids, est fatigué. Cela peut aller jusqu’à retarder la puberté. Un autre symptôme caractéristique est l’apparition de cloques en « bouquets » (dermatite herpétiforme), qui démangent l’enfant. On peut aussi observer la survenue régulière d’aphtes.
Chez l’adulte, on retrouve également la diarrhée chronique, les douleurs abdominales et ballonnements, la perte de poids, la fatigue, les aphtes et la dermatite chronique. Les symptômes de l’adulte comprennent également une anémie par carence en fer, en vitamine B9 ou en acide folique, de l’ostéoporose, qui peut entraîner des fractures, ainsi qu’une stérilité inexpliquée.
Diagnostic
Le diagnostic commence par une prise de sang, à la recherche d’anticorps spécifiques : anti réticuline, anti gliadine, anti-endomysium et anti-transglutaminase. Si ces anticorps sont présents, le médecin peut également demander une biopsie de l’intestin grêle (par endoscopie) pour poser le diagnostic. La biopsie permet d’observer d’éventuelles lésions intestinales, provoquées par la réaction du corps face au gluten. Mais si la sérologie est négative (absence d’anticorps spécifiques), cela suffit en général à écarter la possibilité d’intolérance au gluten.
Un autre moyen est de rechercher la présence de gènes que l’on retrouve souvent chez les personnes ayant une intolérance au gluten. Cela peut permettre de poser le diagnostic sans effectuer de biopsie. Le médecin est le plus à même de déterminer l’examen le plus adapté pour poser un diagnostic.
Afin d’obtenir un résultat fiable à l’examen médical, il est important de ne pas arrêter de consommer du gluten. S’il n’y a plus de gluten dans l’organisme, la maladie passera inaperçue. Il faudra alors reprendre la consommation de gluten et refaire les examens.
Dans quels aliments trouvons-nous du gluten ?
Le gluten se trouve dans toutes les céréales dites « vraies », comme : le blé, l’épeautre, l’amidonnier. On retrouve également du gluten dans les hybrides de ces variétés. Le seigle, l’avoine et l’orge quant à eux, contiennent peu de gluten. Les pseudo-céréales comme le quinoa, ou le sarrasin n’en contiennent pas du tout, de même que les oléagineux comme les amandes. Les fruits et légumes ne contiennent pas de gluten non plus.
Certains produits transformés peuvent également contenir du gluten. Parmi ces produits, on retrouve entre autres la bière, la chapelure, les pâtes, le couscous, ou encore certains plats préparés et autres sauces industrielles.
Vivre avec une intolérance au gluten
Il n’existe pas de traitement spécifique pour guérir l’intolérance au gluten. Il faut alors retirer totalement le gluten de l’alimentation pour ne plus entraîner de lésions intestinales liées à l’ingestion du gluten, et ainsi calmer les symptômes.
Le gluten est présent dans bon nombre d’aliments, mais il n’est pas indispensable pour l’organisme. Il va alors falloir éliminer le gluten de l’alimentation. Vous pouvez le remplacer par d’autres féculents sans gluten, et se supplémenter en minéraux et vitamines.
Par exemple, les céréales à base de sarrasin, sésame, maïs, soja, manioc ou encore de quinoa peuvent remplacer les produits à base de blé. Il sera également intéressant de s’intéresser aux étiquettes des produits transformés, pour voir s’ils contiennent du gluten. Il peut également être rassurant de consulter un nutritionniste pour accompagner la transition vers une alimentation sans gluten. Vous pourrez ainsi éviter les dangers d’une mauvaise alimentation.
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